Enfin !
Cri du coeur.
Enfin le temps de se réveiller en douceur, de s'occuper de la maison correctement, de son homme et de sa fille...
Enfin le temps de lire autre chose que les copies des élèves.
Et même, tricoter !
Accompagner les jeux de Clotilde, ses essais d'enfilage de pantalon/collants/chaussettes. Mademoiselle veut tout faire toute seule et elle a bien raison. Voir sa petite mine sérieuse et concentrée sur la tâche m'émeut. Ses petites mains qui repoussent les miennes et le "non" ferme et définitif qui va avec me forcent à l'observer et remballer mon impatience.
J'ai terminé les cours du vendredi après-midi sur une note joyeuse, avec des activités choisies avec soin pour garantir une collaboration de mes élèves alors que leur esprit était déjà ailleurs. Il y a eu quelques bonnets rouges clignotants dans les rangs, ça m'a amusée.
Le collège s'est fermé après une période difficile. Les incidents se sont multipliés, parfois violents, entre les professeurs et les élèves. Il y a plusieurs raisons à cela, internes et externes. Ce qu'on a retenu, c'est que ce collège tranquille ne le sera plus, et qu'il faudra composer avec des enfants perturb(és)ateurs. Ca, je l'ai connu ailleurs, avant. Voir mes collègues se prendre le changement en pleine figure m'attriste un peu. Quand on n'est pas préparés c'est difficile. Janvier sera certainement plus apaisé.
En tous les cas avec du repos tout semble plus facile. Je sens aussi l'apathie du premier trimestre me quitter et je saisis chaque poussée d'énergie avec entrain. Nous commençons à dégager la dernière pièce encombrée de l'appartement. Mister T. a fini la bibliothèque sur mesure du couloir et j'ai retrouvé mes livres. Mes chers livres...
J'ai envie d'en ouvrir un à chaque passage. Ce soir, ce fut The Winter's Tale de Shakespeare. Il est tombé quelques flocons aujourd'hui, c'est tout à fait approprié.
Je vous souhaite un excellent début de semaine.