Art de vivre
Il est des lectures qui marquent, changent nos perspectives, vibrent intensément en nous.
J'ai souvenir de certains cours de français de lycée puis de prépa pendant lesquels je buvais les paroles de mon professeur, clouée à ma chaise, le cœur battant la chamade, complètement en amour pour un texte.
En ce moment je découvre les livres de Dominique Loreau. Ce n'est pas la qualité du texte, le style, qui n'ont rien d'extraordinaire, mais la réflexion qu'ils entraînent qui fait du bien. Je n'avais pas voulu me pencher sur ces livres quand ils sont sortis, un peu effrayée par leur étiquette de best-seller rayon développement personnel. D'ailleurs jusqu'à il y a peu, ce rayon me semblait assez bizarre, fait pour les "trentenaires desperate housewives" ou "quinqua en mal de spiritualité" ou "workaholic stressé"...bref. J'avais tord bien sûr.
La puissance de ces "essais" a fait petit à petit son chemin en moi.
Certes une fois le concept compris, pas la peine de relire le livre pour le plaisir. Mais à maintes reprises j'ai pensé à ce que j'avais lu, dans la rue, chez moi.
Il y a eu cette brocante où j'ai trouvé des livres pour compléter ma bibliothèque rose perdue, un transat de bain pour la pépette, et une poupée Pimprenelle vintage à offrir. J'ai eu, pour la première fois, un vague sentiment de trop-plein. A voir tous ces gens se débarrasser de leurs objets, j'ai compati (ils sont moches et inutiles aux 3/4). A voir ces badauds les acheter, j'ai ressenti de la tristesse. Où allaient-ils les entasser ? En avaient-ils vraiment besoin ? On peut prendre cela comme un jeu, acheter une babiole, et la revendre l'année suivante dans une nouvelle brocante. Mais bon, quel intérêt ?
J'ai la chance de bien gagner ma vie, de pouvoir m'offrir ce dont j'ai envie la plupart du temps. C'est sûr qu'avec un bébé à la maison les priorités ont changé. J'achète d'occasion à 90%. Mais pour le moment je cherche surtout à épurer. Ce matin j'ai continué à vider les placards et armoires. C'est vrai qu'une fois qu'on commence, on a envie, besoin de continuer. Je ne suis pas sûre de pouvoir me séparer de mes livres, ni de toutes mes robes.Mais j'avais déjà compris qu'il est bon de n'en avoir qu'une nouvelle par été et hiver, de bonne facture, au lieu de 10, démodables, en synthétique à h&m (même si je trouve mon compte aussi dans ce magasin, hein !)
Bref. Au lieu d'aller me perdre en ville hier, j'ai fait de la confiture. Quelques kgs de fraises achetées par Mister T sur le bord d'une route d'Alsace...et j'ai fait la moitié des carreaux de la maison pendant une sieste de Clotilde, yeaaaah
* Futilité:
je rentre dans mon slim fétiche ! double yeaaaaaaaaaaaaaaah !!
Je continue à vous répondre au gré des pauses que je m'octroie pendant la journée. Merci de me lire, à bientôt.